Court 2011 #2

A la sortie de la projection de la série I4, un fort sentiment de frustration et de déception m’a pris.

Déception car les films n’étaient vraiment très bons. A l’exception de 2 d’entre eux qui, malgré leurs qualités, ont provoqué justement de la frustration. Le Taïwanais Chang-Hao Su avec Rain interrogeait le phénomène d’acculturation avec ce court qui traitait du départ vers Taïpei des forces vives d’une tribu isolée et à l’identité cependant forte. Thème un peu traité maladroitement avec un personnage de père, néanmoins, très fort en gardien des valeurs. Dommage. Un bon court bolivien avec Salar qui nous entraîne dans une région proche du Chili; un désert de sel où les hommes qui travaillent ont une vie rude. Au milieu de cela, un médecin américain qui rêve d’ailleurs et un ouvrier qui en veut aux gringos. Un film exempt de manichéisme et dans lequel les attitudes et les jugements sur les autres changent. Très bien malgré quelques imperfections…

Meilleure pioche avec I11. Des courts relativement nerveux et parfois presque trop courts, justement, comme Dolorès de Guillaume Fortin qui nous présente les amours interdits entre une serveuse et un homme venu dans cette région isolé du Québec pour briser une grève au début des années soixante. Excessivement bien joué et filmé, on est frustré (décidément) car quelques minutes supplémentaires auraient été les bienvenues. A moins que le film ne se proposait de traiter uniquement que d’un moment de choix possibles d’une jeune femme?

Oppression et angoisse avec The kiss de l’Australienne Ashlee Page. Ou comment une virée nocturne de deux adolescentes tourne au drame au fond d’un réservoir d’eau destiné aux pompiers. Les jeunes filles sont à la hauteur de cette tragédie et les parti-pris cinématographiques de la réalisatrice soulignent bien la tension grandissante de la situation. Un excellent Casus Belli du Grec Georgios Zois qui avec un magnifique travelling nous renvoie aux affres de la société de consommation; société où on doit faire la queue jusqu’à ce que la source soit tarie. Assez brillant dans la forme. Sept minutes et compte jusqu’à 100 avec Art therapy du David Council et son héroïne dont on comprend pourquoi elle est en détention dans un hôpital psy…Enfin, une visite à Spa avec Thermes du Belge Banu Akseki, film dans lequel un ado et sa mère alcoolique vont passer une drôle de journée. Des chemins qui s’éloignent inexorablement…

Allez, c’est fini pour aujourd’hui…

 

~ par cynic63 sur 06/02/2011.

Une Réponse to “Court 2011 #2”

  1. Après réflexion , dans la sélection I4 je retiens « Salar » pour le sujet et les paysages. Pour I11, incontestablement « The kiss » se place en premier dans mes favoris.Un court métrage angoissant, un beau jeu d’actrices, une narration fine.Je ne serais pas étonnée si il a un prix !

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